Tokyo - Séoul

DSC0121815 décembre 2010,

Après 2 mois passés à Taiwan, je m’envole  pour un petit road trip d’une semaine à la découverte des cultures japonaise et coréenne.

Tokyo, mégalopole de 13 millions d’habitants, fait partie de ces villes dont on aperçoit souvent le nom sur des pendules internationales ! A part ça, ma culture du Japon se limite à quelques stéréotypes : pays du soleil levant, pays du sushi, consommateur de thon rouge, fans de Manga …

 

Dès l’aéroport, je découvre une population bien différente de Taipei ; la timidité des japonais est parfois gênante et leur méconnaissance de l’anglais n’arrange en rien notre capacité à communiquer. Etonnamment, c’est grâce à la langue chinoise que nous arrivons peu à peu à nous intégrer, le chinois de Guillaume, (collègue de Marion chez Crf) surprend toujours les interlocuteurs qui entrouvrent dès lors les portes de leur culture bien complexe.

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Il faut dire que nous sommes rapidement mis à l’épreuve, en dehors du spectaculaire niveau de sécurité de l’aéroport qui nous demande maintes explications sur le déroulé d’un voyage non préparé, le métro de Tokyo est un labyrinthe dont la possession du plan ne garantit pas la sortie ! Près de 20 lignes gérées par différentes compagnies qui n’ont pas jugé bon de relier leurs réseaux !

Nous arrivons néanmoins à rejoindre le nord de Tokyo, proche de la station de Ueno où nous logerons pour 3 nuits! Dans la rue, nous  sommes rapidement frappés de voir l’ordre qui règne en ville, tout est propre,  une absence quasi-totale de scooter, et une vie comme paralysée par un thermomètre à 7 ° C.

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Cette atmosphère se confirme le lendemain lors de la visite des classiques de Tokyo, Palais impérial, quartier des affaires de Tokyo, Tokyo Tower…  Un ordre incroyable règne au milieu de cette ville où les grues  dressent au quotidien des tours de plus en plus hautes : Tokyo ne supporte ni le vieux ni l’inactivité. La majorité des rues est plongée dans une ambiance particulière : des trottoirs toujours bondés, et pourtant un sentiment étrange règne.  La faute sans doute à ces nombreuses artères sans commerces apparent, comme si toute la vie se déroulerait dorénavant dans les tours.

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Mais la visite des quartiers plus populaires tels que Shibuya ou Asakusa nous offrira un spectacle bien contrastant. Des petites rues, parfois pavées, toujours débordantes d’activités commerciales ; électroniques, cultures, et surtout la mode ! Dans ces quartiers elle est omniprésente. Les femmes habillées de tenue courte malgré le froid, les hommes portant le costume avec élégance, il n’y a ici pas de place pour le jean – basket, même si le coût de la vie est cher. Déjà quelques  préjugés tombent ; il n’y a pas tant de gadgets électroniques, les Smartphones sont à la peine car jugés peu pratiques, du coup, seuls deux modèles aux allures desuetes ont conquis le marché, sans doute attendent ils qu’une star déclare l’iPhone « IN » pour pouvoir l’acquérir !

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J’ai ressenti à Tokyo comme un sentiment de ne pas pouvoir adhérer à cette « communauté ». Chacun semble observer et imiter son voisin, tout comme ces milliers de caméras qui dissuadent de toute infraction, tout se ressemble, et le faible melting-pot apparent n’arrange rien à ce sentiment. En permanence cette foule semble s’autocontrôler, respectant les règles à la lettre, comme ces fumeurs excluent de la rue, qui ne peuvent s’en griller une que dans ces étroits fumoirs où chacun des protagonistes ressemble à une espèce en voie de disparition. Pour une fois que ce ne sont pas les non-fumeurs à qui on impose l’exil...

DSC01278Les stéréotypes sur l’alimentation japonaise tombent peu à peu, les plats ressemblent beaucoup à ceux découverts  à Taiwan, et les japonais ne sont pas des si gros consommateurs de sushis ! Pour me réconforter, je pousse Guillaume à visiter le marché au poisson de Tsukiji, le Rungis local. 10 h du matin, nous n’avons pas pu assister aux ventes aux enchères des grosses pièces, mais nous errons avec curiosité dans ce labyrinthe d’étals… Mis en appétit, des sushis de thon frais sauront me réconcilier tandis que nous observons dehors quelques touristes excités à l’idée de déguster dans des bouisbouis des sushis vendus 2 fois plus chers sur que sur l’étal du poissonnier.

Malgré l’hiver bien installé, Tokyo a su me conquérir par ses parcs ; Ueno, Yoyogi, Chiyoda . De très grands espaces où la diversité des espèces permet en un tour sur soi-même de redécouvrir les 4 saisons.  La dorure des Ginkgos (arbres aux écus), le puissant vert de certains feuillus  se mixent tant aux teintes printanières qu’aux espèces exotiques mais ces parcs bordent souvent de vieux temples qui ont malheureusement perdu de leur charme au fil des rénovations » bétonnantes »…

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Pour notre dernière nuit Japonaise nous délaissons l’idée d’un hôtel  « capsule » pour l’expérience du  « Mangakisa » ; sorte de cyber café où une pièce de 2m2 est mise à votre disposition pour surfer ou lire des mangas ! Options chaise longue ou tatami, avec  open bar (Coca ou Sprite).

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Quelques  surprises de la vie quotidienne locale : là-bas, il n’y a pas de serveur, chacun passe sa commande sur une caisse automatique ! A l’entrée des restaurants où musées  vous pouvez ranger vos parapluies dans des endroits spécifiques avec cadenas intégrés… Et comment  ne pas parler des toilettes japonaises, un vrai siège de PDG, dont l’accoudoir est  bourré d’électronique,  le mode d ‘emploi n’étant pas traduit, c’est chacun pour soi…  

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                                                                     Séoul !

 

seoul dec 2010 (10)Après Tokyo, Séoul et ses 10 millions d’habitant parait bien plus occidentale. Dès l’arrivée, je suis frappé par les chantiers en cours, non pas sur le parc privatif, mais sur les infrastructures publiques indispensables à la croissance de  cette ville. Comme Taipei, Séoul est une ville située dans une cuvette et coupée par un fleuve qui contrairement à la seine, n’a pas été  un facteur de développement mais au contraire tel un mur de Berlin,  séparant les deux rives qui proposent des styles bien différents.

La rive Nord est la plus importante,  et possède la plus grande partie des vestiges, tel  le Changgyeong Palace   classé au patrimoine de l’Unesco. 

Comme beaucoup de villes asiatiques, Séoul vit au rythme du soleil, interdisant malheureusement  les visites des temples après 17 H ! Et pourtant, si j’ai été déçu de l’état de conservation de ceux de Tokyo, Taipei ou Tainan, ceux de Séoul ont conservé de leur charme ; les piliers de béton n’ont pas remplacé le bois. 

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Séoul semble être une ville jeune, pleine de vie et de contrastes ; alors que  certains projets ont permis de développer des balades pratiques et agréables au centre de la ville, l’absence du préfet Poubelle se fait ressentir, laissant place à une organisation quelque peu dérisoire ! Séoul Capitale mondial du design en 2010, d’après nos observations, il  a dû y avoir du retard dans les travaux…seoul dec 2010 (11)

L’accueil est relativement chaleureux, et on est rapidement surpris par l’esprit commerçant et par le niveau d’anglais des Coréens. Comme à Taiwan, Séoul propose de nombreux marchés, surtout en cette période des fêtes de fin d‘année ; nous goutons aux beignets frits, pâtisseries au tarot et autres spécialités à base de miel et de farine délaissant les tripes, foies et autres charcuteries !

En dehors de ces marchés de rue, il existe d’énormes marchés en intérieur qui une fois la nuit venu, explosent dans les rues. La mode est ici bien moins avantgardiste, Jean chemise gros carreaux pour les hommes, pyjama rose bonbon pour les femmes …. 

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Séoul, ville aérée, puise une partie de son dynamisme à travers ces milliers de boutiques qui ont pignon sur rue, de ces restaurants typiques qui  pour quelques € vous offrent une cuisine simple, épicée mais conviviale, tel ce barbecue coréen auquel nous prenons part aux côtés d’un collègue de Guillaume venue nous faire visiter la partie sud de Séoul, qui apparait beaucoup plus moderne, plus jeune, plus tendance avec ses bars branchés où les trentenaires sont parait-il recalés…

  Ce Barbecue est une vraie merveille : au centre la partie principale permet de griller les viandes, tandis que les bas cotés permettent de réchauffer ou de cuire légumes & omelettes ;  accompagné d’un alcool de riz local, mais prudence, ici c’est tolérance zéro pour l‘alcool au volant.    

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