philppines 2 - Bantayan / cebu

Profitant de quelques jours de congés, je m'envole pour Cebu, deuxième plus importante ville des Philippines, et située à 1h30 de vol au sud ouest de Manille !
Arrivé tard dans la nuit, je me heurte rapidement aux spécificités locales ! Aéroport de Cebu : les Dab sont HS, les bureaux de change présents proposent des taux défiant toute concurrence ( de 25 % à 50 % de commission)  mais qui réussissent à spéculer via les touristes les moins informés !
Je m'engoufre dans un taxi direction la gare routière nord pour attraper le car direction Hagnaya. Après les 20 min de taxi à 180 pesos, les 4 h de car à 132 pesos (2 €) me paraissent bien peu cher ! Mais il faut dire que j'ai opté pour la version old fashion car la version car climatisé était à 25 pesos de plus... il n'y a pas de petites économies !
Heureusement pour ce prix, le service est de qualité ! A chaque ville, les marchands ambulants rejoignent le car pour nous proposer boissons, journaux, gateaux, bijoux..... 

Les 4 h de car se sont transformées en 3h ...et je découvre Hagnayat, un petit port situé au nord ouest de l'ile de Cebu et qui assure les liaisons avec l'ile de Bantayan qui sera ma destination finale ! Sur le quai, les installations sontsommaires, mais les brochettes de poulets dévorées devant le match de basket eurent un goût de trop peu ...!
Pour rejoindre l'ile, des bateaux partent toutes les heures, et pour 150 pesos, vous embarquez pour une heure de navigation...ah zut, dernier rempart, j'ai oublié de payer cette taxe portuaire.... " les philippines; ou l'art de développer des emplois en créant un guichet par taxe..."
 
île de Bantayan !
  
Si certains la rejoingne via l'un des trois avions par semaine, la majorité embarque jusqu'au port de Santa Fe, situé au sud est de l'île. Sorti de la zone portuaire, des dizaines de tricycles se jetent sur moi pour me proposer leur service à des prix qui me paraissent déjà exhobitants....Mais ne sachant pas où je vais.... je préfère marcher au gré des chemins, car de toute façon, l'île ne fait que 50 km de circonférence , difficile de s'y perdre !
En 10 min, le centre de Santa fé est rejoint ! Sur internet, certains parlaient de cette ville comme la prochaine Boracay...mais sur place je découvre une ville quasi fantôme... en cette veille de semaine sainte, les touristes sont aux abonnés absents ! Il y a cependant de nombreuses guesthouses et quelques complexes hôteliers , mais l'absence d'immeuble permet à la ville de garder une âme locale !

Prês du petit marché de Santa fé, de nombreux bars et restaurants animent la rue ! Ici ce sont les étrangers qui semblent posséder la majorité des commerces touristiques ! Stiffen me raconte ainsi, que ces Allemands ou Hollandais, souvent d'âge mûr viennent créer ici de nombreux petits business ! Le "doc" possède le meilleur restau, un autre achète des tricycles qu'il loue aux locaux qui n'ont pas assez d'argent pour l'investissement de départ ! Stiffen, lui, vient d'investir dans un réfrigérateur qui permet de vendre des glaçons !

 
Ici on loue aux amis une chambre en bambous pour 1000 pesos par mois, mais pour les touristes, les chambres en dur avec ventilateur commencent à 300 pesos la nuit, et nul besoin de réserver à l'avance ! Le soir, cette ville qui ressemble davantage à un village vit dans une obscurité reposante ! Point de discothèque ou de bar dansant en centre ville, après le barbecue poulet à 80 pesos, c'est direction le billard du village ou le comptoir. 40 pesos (0,75 €) la bière...c'est abuser !!!
 
5 h , les moustiques ont raison de moi ... je rejoins donc la plage située à 100 m , plusieurs pêcheurs s'activent ! Pêche à la cène... mais le résultat est bien maigre ! Le cadre est plus qu'agréable, mais le bar flottant est encore fermé, je vais devoir attendre pour le milkshake du matin !
  
7h, pour 200 pesos, j'ai loué une petite moto ! j'hésite entre deux, trois boutiques pour faire le plein, la bouteille de coca 1L en verre servant d'étalon !
Ayant récupérer une carte à l'office de tourisme locale, qui n'a d'utilité que le nom, je décide de rejoindre tout d'abord Bantayan town, capitale de l'île.
La route est pur moment de plaisir ! 25 °C, une route bien goudronnée, une circulation très fluide, et un paysage sympa...
Bantayan est une ville qui mérite un petit arrêt ! Une ville pleine de vie, un marché plein d'odeurs, et une architecture aérée !

 
En poursuivant vers le nord, la densité d'habitation s'amenuise, le dur laisse place à des habitations de bambous, et les structures touristiques se font inexistantes !
Cette première moitié de l'île a un certain charme, mais c'est incontestablement sur la côte Est de l'île que j'ai découvert les meilleurs endroits !
Depuis Madridejos, je décide de ne suivre que le chemin côtier le long duquel les villages se sont développés ! A gauche vue sur mer, et si les plages ne sont pas toujours propres, elles contrastent avec les venelles qui s'éloignent entre les cocotiers. Car toutes la journée, des dames s'affairent à nettoyer leur village tandis que les hommes réparent leurs bankas où travaillent dans leur ferme !

C'est les vacances pour les plus jeunes, mon passage dans chaque village ne passe donc pas inaperçuu et je suis salué par ces dizaines de bambins qui jouent , chantent, et s'amusent au bord de la route ! là Bas , La pauvreté de cebu est quasi inexistante, et le "hello Sir " surpasse le traditionnel " give me money".
Dans cet agréable sentiment de sécurité, la seule question qui peut avoir son importance serait "où vais je donc déjeuner ?" Car en dehors des gros villages, il n'y a plus de restaurants, et seules sont présentes des épiceries vendant gateaux, bananes, bonbons et essence ...
 
Après quelques heures de balade, je m'invite à une partie de billard dans le village d'Atop Atop !
Autour du feutre, 2 adultes s'affrontent au 61 devant leur famille respective...environ 15 enfants , mais ils ne comptaient pas s'arrêter là!
Certains enfants s'amusent de ma présence pendant que les plus jeunes s'en inquietent, visiblement peu habitués à voir débarquer un petit blanc !
Je rejoins donc la partie, défendant avec fierté l'honneur de la france...Mais après trois défaites, je suis invité à poursuivre la journée au terrain de basket... et avec 30 cm de plus qu'eux, j'espere bien tirer partie de mon avantage.
On ne joue pas pour de la "rigolade" (comme dirait Pauline), on me demande 20 pesos pour la partie ! Après un round d'observation, j'amorce le jeu avec deux shoot...
15 min plus tard, la victoire est acquise, je retrouve ma mise avec la plus value....et enfourche ma 50 cm3 pour continuer ma route.
 
Sur la plage de Tamiao, je décide de prendre un petit bain regénérateur ! Rapidement des enfants me rejoignent et m'invitent à partciper à quelques jeux universels, épervier, morpion, .... une séance photo très appréciée clôturera cette rencontre.
  
la nuit arrive, je rentre, avec l'objectif de revenir le lendemain !
Ma carte étant très grossière, je suis un peu gêné dans mon orientation mais décide néanmoins de suivre mon instinct pour rejoindre la côte à travers des sentiers piétons !
Après 1 km de glissade, et quelques petites frayeurs qui m'auraient tout au plus sali le maillot, je pénètre dans un petit hameau de trois maisons très isolées mais où la vie bat son plein ! Première maison, une petite fille s'égosille dans son karaoké, dans la seconde on prend le repas famillial et dans le jardin de la troisième, un cochon vit ses dernières heures. En contrebas, des enfants s'agitent sur la plage pendant que leurs parents s'activent à cultiver des algues, avec la même méthode que la culture des huîtres à perles, ces algues seront ensuite transformées en vinaigre ...
Là aussi, les jeunes s'inquiétent de ma présence mais les plus valeureux osent m'approcher à moins de 10 m laissant une trace dans le sable qui sera l'objectif à battre pour le prochain.
  
Les heures suivantes seront consacrées au travail, et pendant que d'autres se fatiguent dans les tours de la Défense, j'essaye tant bien que mal, de ne pas mettre de crème solaire sur mon livre de chinois ... 
 
Il est tant de partir de Bantayan, une île que je recommande à quiconque recherche un peu de calme et de sérénité ! Si vous avez une tente, ou juste une moustiquaire, c'est le genre d'endroit où tout est possible.. et où il fait bon de se laisser guider par le paysage.

  
Le retour à Cebu  vous ramène à la réalité, car Cebu est une ville bruyante, dense, embouteillée, sans charme et pleine de miséreux.
Les quelques points d'intérqêt que j'ai pue observer sont le vieux port, le marché, la cathédrale, et le barbecue center ou s'entassent des dizaines de stands sous un chapiteau !l L'ambiance est incroyable, chaque vendeur tente rapidement d'allécher les clients avec les meilleurs propositions,...et ces derniers s'entassent au plus près des ventilateurs qui sont la seule défense à cette fumée omniprésente ! Mais via ses nombreux department stores, Cebu offre néanmoins une halte non déplaisante pour les fans de shopping ou pour les aficionados des massages, 3 € de l'heure, je n'ai pas pu résister!
  
Avant de retourner à l'aéroport, je décide de profiter d'un petit moment de relaxation !
En effet,  l'aéroport de Cebu situé sur l'ile de Mactan, a pour avantage de n'être qu'à 10 min en taxi des plages ou plusieurs complexes ont vu le jour. Pour moins de 100 pesos, vous avez accès à la plage où de nombreuses autres activités sont possibles; certains y font du jet ski, de la tyrolienne ou de la plongée...Après 2 h de cuisson recto verso , je veux rejoindre l'aéroport à pied et découvre hors des complexes all inclusive, des petits villages qui vivent dans une ambiance bien moins luxueuse.

J'entre alors pour la première fois de ma vie à pied dans l'enceinte de l'aéroport, et à en juger la tête du gardien, ca ne doit pas arriver souvent ...Il est tant de rentrer à Taiwan, je dois me reposer avant le prochain départ en Malaisie...!