Pas de voyage ce weekend, mais des activités de Taipeizien !

Vendredi soir !

J’ai trouvé mon premier job et pas le moindre : figurer dans un « clip pour l’anniversaire » d’un musée.

Une fois sur place, j’apprends en fait qu’il s’agit d’un film de promotion pour le 100^ème anniversaire de Taiwan (on n’a pas vraiment compris quelle date était prise en compte). Une équipe de tournage est donc présente ainsi que 6 Taiwanais et 5 touristes venus comme moi remplir le quota de la vidéo afin de promouvoir la richesse culturelle de Taipei et de son musée national, l’équivalent de notre Louvre !

       

 Mon expérience de figurant dans « la bande du drugstore » m’aide dans les différentes prises : Montée d’escalator, promenade dans les couloirs, admiration de quelques œuvres principales…Le tout bien sûr avec un air intéressé et admiratif. Le musée est fermé au public, mais cela ne nous permet pas pour autant de réellement profiter des lieux, après 6 heures de tournage, l’excitation des premières scènes est tombée.

     

Au programme du samedi, shopping & visite du quartier de 101 !

L’architecture de Taipei n’offre rien de spectaculaire ! Cette jeune ville a grandi trop vite et sans réflexion. Les immeubles de 5 étages souvent quadragénaires sont les plus nombreux, et leur teinte ressemble à s’y méprendre aux barres HLM, tandis que les immeubles de 15 étages offrent tantôt une architecture moderne, tantôt un moule de leur petit frère. La couleur béton remplace notre bleu Azur, et s’accorde parfaitement avec la couleur du ciel… ! Sur les plus grosses avenues, les department stores et vitrines commerciales rajeunissent et dynamisent le paysages, de nombreuses enseignes lumineuses poussent de plus en plus comme les branches d’un arbre qui cherchent désespérément de la lumière !

Le quartier de 101 dénote cependant avec le reste de la ville. Tout semble neuf, de beaux buildings, des voies piétonnes pavées et des grands magasins à chaque coin de rue. Les lumières de Noel ont fait leur apparition, nous cherchons les vendeurs de gants, écharpes et bonnets mais sans doute que les 20 ° C sont de trop, avec la foule on se serait pourtant bien imaginé sur les champs Elysées un dimanche de l’Avent. Les magasins brillent, quelques vendeuses portent un bonnet de père noël, mais les stands sont vides. Seules les deux périodes de soldes attirent les clients dans les départements stores qui réalisent des lors 70 % de leur chiffre d’affaire. Notre expérience du weekend dernier nous a marqués, les alléchantes vitrines n’ont plus aucuns impacts sur nous ; seul l’odeur de croissant pur beurre de chez Paul aurait pu nous détourner de notre chemin, mais nous avons décidé de monter en haut de 101 pour admirer la vue du haut de la 2^ème plus haute tour du monde.

A sa base, encore des magasins Vuitton, Dior, Channel, mais Marion possède déjà toute la dernière collection, nous décidons de continuer jusqu'à l’entrée de la visite. 30 min d’attente avant l’ascension, notre patience est inférieure et notre estomac trop tiraillé,  un bon diner s’impose.

Après quelques bouchés de crevettes nous voici revitalisés pour la suite… 

La soirée KTV !

Pour fêter le départ du prédécesseur de Marion, nous avons participé samedi soir à l’activité qui motive le plus les Taiwanais : Le KTV (Karaoké). Et l’énergie dépensée ainsi que les structures n’ont rien à voir avec ce que l’on peut connaître en France. Le KTV est un moyen de s’amuser mais aussi et surtout une façon de se mettre en avant via son talent ! De 18 à 50 ans, les taiwanais raffolent de cette activité omniprésente, et qui motive davantage que d’aller boire un verre dans un pub ! Afin de parfaire leur connaissance; certaines personnes s’entraînent même entre midi et deux dans ces structures qui ressemblent souvent plus à des hôtels de luxe. Celui que nous avons découvert samedi occupe un immeuble de 12 étages ! L’entrée est un immense hall, avec salon et réception, puis vous utilisez  les ascenseurs pour atteindre les salons privés.  

      

9^ème  étage, une hôtesse vient vous accueillir pour vous mener à notre salon privé. L’absence de fenêtre, le puissant battement des basses et l’excitation de certains chanteurs nous plongent rapidement dans l’ambiance. Pour sa fête, notre ami à louer un des plus grands salons, 40 m² équipés de confortables canapés, plusieurs tables, une barre de « gogo danseur »  et un écran géant sur lequel défilent chansons en chinois ou en anglais. Nous sommes donc dans un grand salon privatif où il ne suffit que d’ouvrir la porte pour passer notre commande du diner et des boissons ! Comme partout, la commande arrive très rapidement, le serveur entre sans frapper, dépose rapidement cocktails, dumpings et bols de riz, puis ressort sans un bruit.

A l’écran, les clips chinois s’accordent parfaitement aux clips européens ; les recettes sont les mêmes : lumière rétro, couleurs pastelles, paysages bucoliques et jolies femmes d'Europe de l'est ! La redondance de certains caractères chinois : amour, joli, femme, homme… sur un air de love story ne nous laissent que peu de doutes sur les paroles de ces chansons ! Un très bon moment, dans un cadre très agréable, compter 15000 NTS soit 350 € pour 40 personnes (boissons comprises). 1 H, nous arrêtons la musique pour rejoindre un club à la mode :

le Luxy !

A l’entrée, pas de videur ni de sélection raciale, mais ne rentre que ceux qui payent, ce soir un DJ connu est là, l’addition sera un peu plus sucrée. Première surprise, la discothèque se situe aux 5^ème et 6^ème étage, en sortant de l’ascenseur, vous pénétrez dans une salle couverte de miroirs et de lasers qui finissent de vous  déstabiliser ! Les habitués n’y font plus attention et trouvent rapidement le chemin du dance floor. Deuxième surprise, le vestiaire n’est pas obligatoire, ce qui fluidifie rapidement le trafic; des consignes à 0,5 € vous permettent néanmoins de sécuriser vos affaires.

      

Sur la piste, la clientèle n’est pas représentative de la population locale, une moitié d’étrangers de type européen se distinguent rapidement de par leur taille puis celles que l’on croyait taiwanaises se mettent à nous parler d’un parfait français. Difficile de savoir qui fait quoi, qui vient d’où et de toute façon sous la musique, la barrière des langues s’efface, il est temps de s’amuser ! Au bar, les habitudes européennes ne sont pas parties ; mojito, B52 s’imposent entre deux photos; nous regretterons seulement notre habituelle menthe fraîche plus appétissante que le sirop servi. Il est temps de rentrer, nous avons passé une superbe soirée dans une ambiance festive avec un complet sentiment de sécurité, et pour la première fois nous sommes capables de donner notre adresse en chinois !

Lin sen bei lou si pai ba shi yi hao…………….. Il a juste fallu le répéter 4 fois !